5 urgences que tout cavalier vivra un jour (et comment bien s’y préparer)

Vous rentrez du pré, et votre cheval a une plaie à l’épaule. Ou bien il refuse de manger, se couche, se relève nerveusement. Ou encore, il s’est coincé le pied quelque part…

Rien de tout cela n’était prévu. Et pourtant, chaque cavalier vivra ce genre de situation au moins une fois.

Face à l’urgence, on se sent souvent débordé, impuissant, stressé. On doute de ce qu’il faut faire, de ce qu’il ne faut surtout pas faire. Mais il existe une arme simple, souvent négligée : la préparation.

🩹 1. La plaie soudaine : fil de fer, morsure ou clôture

C’est probablement l’urgence la plus fréquente. Un cheval revient du pré avec une plaie à l’antérieur, ou vous découvrez une éraflure qui saigne sur le flanc...

Ce qu’il faut savoir :

• Toutes les plaies ne sont pas graves, mais toutes doivent être prises au sérieux

• Une plaie mal nettoyée ou mal protégée peut s’infecter en quelques heures

Que faire ?

• Nettoyer avec du sérum physiologique ou de l’eau propre

• Sécher délicatement, sans frotter

• Appliquer un désinfectant doux (pas d’alcool, ni de spray agressif)

• Protéger avec une compresse et une bande si nécessaire

Ce qu’il faut avoir dans sa trousse :

• Sérum physiologique, compresses, bandes cohésives, crème cicatrisante, gants jetables

🌀 2. La colique : quand le cheval se tord de douleur

C’est la situation qui angoisse tous les propriétaires. Et à juste titre : la colique est une urgence vétérinaire.

Les signes à connaître :

• Cheval qui se couche et se relève, se regarde les flancs, gratte, transpire

• Inappétence, absence de crottins, respiration accélérée

Ce qu’il faut faire :

• Appeler immédiatement le vétérinaire

• Observer et noter les signes (fréquence, intensité, date de dernier crottin)

• Ne pas forcer à boire

• Marcher le cheval uniquement si cela le calme, sans l’épuiser

🔒 3. Le cheval coincé ou bloqué

Un pied pris dans une barrière, une longe enroulée autour du cou, un cheval coincé au sol après une chute… Ces situations sont rares, mais spectaculaires — et très stressantes.

Les réflexes à adopter :

• Rester calme : votre stress augmentera le sien

• Évaluer la sécurité : ne vous mettez pas en danger

• Libérer si possible avec douceur et précision (couteau coupe-licol)

• Couvrir ou protéger si l’animal est en état de choc (couverture de survie)

• Appeler du renfort si besoin

Le minimum à avoir :

• Couteau de sécurité

• Lampe frontale

• Couverture de survie

• Téléphone chargé + batterie externe

🐾 4. La boiterie brutale

Vous retrouvez votre cheval qui boite soudainement fort, ou qui refuse de poser le pied.

Ce qu’on peut vérifier soi-même :

• Aucune pierre, clou ou caillou coincé sous le pied ?

• Pas de chaleur inhabituelle ou de pouls digité ?

• Pas de blessure visible à la couronne, au paturon, au boulet ?

Ce qu’il faut faire :

• Isoler le cheval pour éviter d’aggraver la lésion

• Noter les signes (localisation, intensité, évolution)

• Prévenir le vétérinaire ou le maréchal selon les cas

🚨 5. Quand ce n’est pas votre cheval… mais vous, ou un autre

Parfois, l’urgence ne concerne pas votre cheval. Un autre cheval blesse le vôtre dans le pré. Un cavalier tombe inconscient. Un chien court dans la carrière.

Ayez toujours :

• Vos numéros d’urgence à portée de main

• Une batterie chargée pour appeler

• Une lampe frontale ou un gilet réfléchissant si vous êtes seul le soir

• Un minimum de connaissances en premiers gestes de secours

En résumé : l’urgence ne se contrôle pas… mais elle se prépare

Avoir une trousse de secours adaptée, rangée, complète et accessible change tout. Cela permet de :

• Réagir plus vite

• Éviter les erreurs

• Rester calme, parce qu’on sait ce qu’on a, et ce qu’on doit faire

Même sans tout maîtriser, être préparé redonne du pouvoir, et beaucoup de sérénité.

En conclusion

On ne choisit pas le moment où l’urgence frappe.Mais on peut choisir de ne pas y être totalement désarmé.

Parce qu’un cavalier bien préparé, c’est un cheval mieux soigné. Et parce qu’en matière de santé, ce n’est pas le hasard… mais l’anticipation qui fait la différence.